Si tu as de la joie au cœur, tape des mains ... Suivez le guide !
Après un magnifique mardi au Club Med (jogging le long de la mer, piscine en famille, mousse party, ping-pong, château de sable et tutti quanti), Nyoman, notre guide nous embarque à la première heure. Direction ? Bali authentique ! Notre programme est diversifié. On s'arrête tout d'abord au milieu des champs, prêts pour une balade de deux heures dans les rizières. On vit les chemins escarpés, étroits jusqu'à mettre un pied dans l'eau pour Arnaud (une chute par jour, en forme toujours :)). On y découvre les locaux en plein effort. Il s'agit d'un travail fastidieux et physiquement pénible. En effet, la riziculture nécessite d'être courbé en permanence en ayant les pieds dans l'eau. Le système d'irrigation des rizières en terrasses est ingénieux. La rizière la plus haute est remplie en premier. Grâce aux canalisations, l'eau s'écoule vers celles situées plus bas. Le réseau hydraulique est géré par une communauté de paysans appelée le "Subak". Le rôle des Subaks est de répartir équitablement et démocratiquement les quantités d'eau nécessaires pour conduire les cultures à terme. Nous découvrons également beaucoup de canards qui sont utilisés pour nettoyer les rizières. Ils mangent les algues, les insectes nuisibles et leurs excréments servent de fertilisant.
Nous faisons la rencontre de trois personnes de la famille de Nyoman. La vieille dame a un magnifique panier d'offrandes et nous propose des galettes de riz, des mandarines et des fruits du serpent (snakefruit). Son sourire nous fait chaud au cœur.
Petite parenthèse culture. Les offrandes à Bali, c'est sacré. C'est un rituel quotidien. On en trouve partout ! Sur les trottoirs, dans les rizières, devant les temples familiaux, dans les voitures, ... Ces dernières roulent des fois dessus, les chiens les mangent, ... mais c'est pas grave. Selon mes lectures, ce qui compte, c'est de l'avoir déposée. Les personnes les fabriquent ou en achètent. Celles se trouvant par terre (Segehan) sont placées chaque matin devant la porte pour éloigner les mauvais esprits. On y met des fois de la nourriture avariée car les démons sont voraces :) Celles en hauteur (Canang Sari) sont destinées aux Dieux. Ces dernières comportent souvent des sucreries, des pétales de fleurs, un bâton d'encens le tout aspergé d'eau bénite. Les offrandes, c'est un geste de gratitude envers la richesse de la vie (Ça me parle bien cette phrase !).
Retour à notre balade, après notre traversée des rizières, nous descendons vers la rivière Ayung. Nous découvrons un autre décor et admirons des maisons construites en bambou près d'un jardin bio, des cascades, ... Nous croisons des personnes en rafting. Ensuite, nous nous retrouvons dans une sorte de jungle. Les arbres sont immenses et ont des lianes qui tombent (si vous connaissez leur nom, je suis preneuse). Après une heure, nous remontons dans les rizières, longeons un petit ruisseau. Nous sommes déconcertés par une vingtaine de langes flottants ... Quelqu'un vient de se débarrasser de sa poubelle. Nyoman nous explique qu'il y a du travail à faire pour la propreté de l'île. Les enfants écoutent attentivement son discours à ce sujet. Cependant, pour l'instant, on n'a pas vu de paysage de détritus semblable à ceux qui circulent sur les réseaux sociaux mais ce sera un travail de longue haleine pour les années à venir.
Nous arrivons dans un village tout fleuri, passons devant quelques ananas en pleine croissance et sommes accueillis par l'épouse de notre guide. Nous mangerons chez lui. Au menu, nasi goreng aux 1000 saveurs, un délice ! Une noix de coco toute fraîche accompagnera notre repas. Nous observons son épouse déposant les offrandes devant les temples familiaux. Ce rituel se fait tout en délicatesse. Il nous explique ensuite la disposition des différents temples et pièces de vie. Les maisons sont complètement différentes des nôtres. On doit passer une étroite porte qui perce le mur d'entrée, rempart contre les mauvais esprits. A l'intérieur de l'enceinte, nous trouvons un temple domestique et des pavillons (cuisine, chambre, abri, pavillon funéraire, pavillon cérémonial, ...). Ces pièces sont des constructions indépendantes. Elles sont orientées en fonction de l'est et l'ouest. L'est étant le plus sacré car c'est là que le soleil se lève. L'ouest étant synonyme du cocher du soleil et donc de fin, vous devinerez où se situent les toilettes ... Nous sommes impressionnés par leur croyance et par leur rituel. Ce voyage est extrêmement enrichissant. Il nous parle également de ses enfants. Il a un petit bébé qui se réveille quand nous partons vers notre nouvelle découverte.
Après ce bon repas, un petit rafraîchissement s'impose. La cascade Nungnung est parfaite. Loin des zones touristiques, on passera par de jolis villages. Pour y accéder, pas moins de 500 escaliers à dévaler (et qui seront à remonter) ! La cascade tombe lourdement de cinquante mètres de haut et crée une brume rafraîchissante. Elle a fait le bonheur de mes hommes. Les petits souhaitaient voir si une grotte ne se cachait pas derrière mais j'ai préféré qu'ils évitent de passer en dessous :) Gilles n’a pas tenté non plus le massage de la cascade. Merci pour sa nuque. Après une heure de barbotages dans une eau bien fraîche, nous reprenons notre chemin. En regardant les enfants monter les marches, je me dis que nos escapades sur la Montagne de Bueren ont été plus que bénéfiques.
Pour les féliciter, nous leur proposons de rencontrer des singes. Hurlements et fous rires garantis ! La forêt de Sangeh, moins touristique quelle celle d’Ubud, est habitée par 700 macaques. Ils sont répartis en trois familles. Les plus gentils sont ceux qui vivent dans le couloir principal. On pensait voir des singes mais pas de si près ... Nous sommes accompagnés par un guide qui gère les élans de ces animaux si agiles et intelligents. On nous indique d’être calme, de ne pas les regarder dans les yeux et de ne pas mettre nos mains dans les poches. Les consignes de sécurité acquises, nous déambulons et nous retrouvons avec des singes sur nos genoux, voire sur nos épaules. Gilles se prend celui qui vient de prendre son bain. Super souvenir pour son polo bleu ciel. Je me retrouve avec deux singes sur moi, pas si légers que cela. On apprécie les voir sauter, jouer. Nous découvrons les jeux de pouvoirs entre eux. C’est gai. On s’amuse tellement bien qu’on reprend un sac de cacahuètes. De vrais gosses les Back.
Pour finir notre journée, Nyoman nous amène dans un parc. Nous croisons des personnes avec du riz dans le cou, sur le front, … On y découvre des fontaines d’eau provenant de statues toutes colorées. Un monsieur nage dans le couloir d’eau en dessous des divinités. En fait, il prend un bain purificateur. Cela lui permet de nettoyer et de purifier son âme et son corps contre les mauvais esprits, maladie, malchance … Chacune des statues a des caractéristiques et pouvoirs. On retiendra le nom de Saraswati, déesse de la connaissance, de la sagesse et des arts. Elle nous a marqué par sa beauté, ses quatre bras et son instrument à corde.
Un moment, nous sommes interpellés par un groupe d’une quarantaine de personnes. Ils chantent, dansent et rient beaucoup. Leur rire peut même faire un peu peur. En fait, ils pratiquent le yoga du rire et c’est vachement communicatif. On serait bien allé chanter avec eux : « si tu es fier d’être un Liégeois tape des mains, si t’es fier … ». Nous les observons, les enfants nourrissent les poissons, font quelques poses sur la barque, … En vrai belge, on dira qu’on a eu bien bon.
Merci à Karine pour cette proposition de journée et à Nyoman pour son sourire tout au long de nos découvertes.
Et vous, on vous attend pour venir chanter avec nous 😉
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Pawel (vendredi, 02 novembre 2018 15:21)
Gilles n'a pas encore trouvé de coiffeur sur place? :-)
Gilles (vendredi, 02 novembre 2018 15:34)
C’est la cascade qui m a decoiffé. Si tu regardes bien les photos, j’si donné de n’a personne pour braver dame nature �... tu rajoutes le seul singe à avoir pris un bain avant de monter sur ma tête ...