Les choses bougent sur Pékin. En juin, on passait du sourire aux larmes en quelques heures. Mais depuis le dernier article, on a la banane après notre évasion en Chine.
Après avoir postposé et remanié de nombreuses fois notre voyage, nous avons pris l'avion le 23 juillet. Quelle joie de sortir de Pékin après six mois bloqués dans le district. Quel plaisir de découvrir deux nouvelles régions totalement différentes : le Sichuan et l'île d'Hainan. C'est donc avec nos cinq applications santé au vert, notre stock des masques ainsi que nos multiples papiers traduits en chinois et anglais que nous nous sommes envolés vers Chengdu, capitale du Sichuan (四川- Quatre Rivières). Elle est située au sud-ouest de la Chine. Les paysages sont particulièrement variés : terres fertiles, montagnes, bassins, rivières, lacs, ... Cette province particulièrement prospère a été éprouvée en mai 2008 par un séisme de magnitude huit qui a fait plus de 85.000 victimes. Mais depuis, la majorité des villes ont été reconstruites. Les habitants sont réputés pour leur joie de vivre. Ils aiment se réunir autour d'un thé (ou une bière) pour discuter, jouer aux cartes, ... On a ressenti une ambiance plus détendue qu'à Pékin ... Nous aurions dû y poser nos valises dix jours ... Cependant, la plupart des sites étant fermés aux étrangers de la province, nous nous sommes concentrés sur les musts touristiques en quatre jours et avons troqué les randos par le Club Med de Sanya 😊. Les grands espaces, les treks, les montagnes sacrées, ce sera pour la prochaine fois ! Préparez vos papilles aux épices et suivez nos premiers pas au pays des Pandas 🐼 .
Arrivés dans notre hôtel typiquement chinois à la décoration panda, le temps de poser nos valises, et hop, nous voilà partis à travers les petites ruelles "reconstituées à l'ancienne" (concept très à la mode en Chine 😊). De nombreux marchands, maisons de thé (élément essentiel de la vie sociale des Sichuanais), petits restaurants y sont présents. Avant notre découverte de l'opéra, nous nous arrêtons dans un bon restaurant végétarien (A lotus on the Water). Ce sera le début de nos découvertes culinaires. La cuisine du Sichuan est réputée pour son goût relevé et épicé. Les saveurs viennent des piments rouges 🌶 présents sous toutes les formes : séchés, en pâte, en poudre ou en huile. Le poivre de Sichuan (hua jiao), l'ail et le gingembre viennent en renfort ! L'association du piment et du poivre de Sichuan produit une saveur particulière baptisée "mala", qui signifie "engourdi brûlant". On peut vous dire qu'on a eu notre bouche anesthésiée quelques fois. Les Sichuanais mangeraient épicé pour mieux supporter le climat chaud et humide de la région. Selon la médecine chinoise, cela stimule le métabolisme et rétablit l'équilibre malmené par l'humidité ambiante. Et ça marche, en fin de repas, nous étions souvent rouge perlés 🥵 Il y aurait aussi de nombreuses vertus à manger "mala" : anti-obésité, anti-inflammatoire, antioxydant, ... Bien sûr, tout n'est pas toujours trop épicé mais, les Back ont joué le jeu à fond ! En quatre jours, nous avons opté une seule fois pour une autre cuisine. Laquelle ? Allemande ! Si, si, vous lisez bien ... comme une envie de Flammekueche pour apaiser nos palais. Donc, le premier soir, nous avons testé : nouilles Dan Dan, Kung Pao tofu (je le fais souvent en version poulet, aussi appelé gongbao chicken), baozi (pain vapeur) à remplir avec une petite préparation de champignons, haricots verts pimentés, ... Bref, délicieux (et comme souvent ici, à prix démocratique).
Après cet interlude gastronomique, nous étions prêts pour l'Opéra du Sichuan, un des plus célèbres de Chine. Pendant le trajet, notre guide, Andie, nous a expliqué quelques parties du spectacle afin d'avoir une meilleure compréhension (vu le dialecte local). Les opéras chinois ne se limitent pas à la chanson. Art dramatique, comédie, danse, ombre chinoise, musique folklorique en groupe ou en solo, acrobatie, théâtre de marionnettes, cracheur de feu et le fameux Bian Lian y ont une place de choix. Nous voilà donc dans la maison de thé Shu Feng Ya Yun. Enorme salle illuminée par un plafond de lampions rouges. Andie nous informe qu'avant le show, nous pouvons choisir entre trois activités : théâtre de marionnettes, mini massage ou lavage des oreilles ... Arnaud optera pour le premier et apprendra quelques gestes spécifiques pour animer ces marionnettes en cuir très fin. Alex et moi en mode détente avec petit massage des épaules. Et Gilles se laissera laver les oreilles ... Attention, âmes sensibles s'abstenir ! C'est assez impressionnant. Nous avions déjà vu cela dans les rues de Yangshuo. Ici, les laveurs rôdaient aussi autour de notre hôtel, bien reconnaissables au bruit de l'entrechoquement de leurs outils. A l'aide de longues tiges métalliques et une lampe frontale de spéléo, ils curent, massent l'intérieur et l'extérieur de l'oreille. Et mon cher et tendre s'est pris au jeu. J'étais contente d'entendre la note finale (voir vidéo). Bref, il était toute ouïe pour découvrir cette soirée haute en couleur. Ce spectacle vaut la peine d'être vu : éclectique et impressionnant. Rien n'est laissé au hasard : maquillages, costumes, musiques, ... On peut écrire des articles (des livres) entiers sur cet art. Je me limiterais à quelques mots sur les performances.
- Danse et marionnette : un danseur articule une marionnette grâce à de longues tiges. C'était très émouvant de voir cet acteur se mouvoir si gracieusement avec cette jolie demoiselle. Les gestes sont fluides, les regards amoureux, ... on dirait un vrai couple.
- Musique folklorique : la musique est omniprésente. A l'arrière, plus de dix artistes avec des instruments traditionnels animent la soirée. Nous avons aussi eu droit à deux solistes. Le joueur très classe d'Ehru, sorte de violon rudimentaire à deux cordes qui nous a fait voyager. Le flutiste a marqué nos esprits (oreilles ?). Avec son suona aux sons aigus et forts, nous n'étions pas mécontents de le voir finir. Alors que mes voisins chinois en redemandaient. Choc des cultures ?
- Ombres chinoises : un drap, une lumière et deux mains expertes suffisent à créer de multiples animaux animés : chiens, serpent gobant sa nourriture, hibou aux grands yeux. Top !
- Comédie de la lampe ou l'histoire du couple où on comprend très vite qui tient la culotte 😃 : l'homme rentre tard après avoir bu et joué au jeu de cartes (Ça vous parle les Ping Ladies ?). Sa femme, pour le punir, décide de lui faire faire des acrobaties avec une lampe à huile allumée sur sa tête. Les expressions du pauvre mari sont extraordinaires. Beau jeu d'acteurs. Il paraît que les Sichuanaises ont un caractère fort. A voir comme les spectateurs regardaient leurs épouses, ça devait leur rappeler leur vie de tous les jours.
- Opéra chanté : là, on n'a pas trop (du tout) compris l'histoire mais impressionnant de voir les différents personnages aux maquillages et costumes traditionnels se mouvoir à toute vitesse sur leur haut talon (plateforme serait plus adapté comme mot). Leurs habits permettent aux érudits d'identifier le sexe, le statut social et le caractère des personnages.
- Acrobatie : une troupe d'acrobates nous impressionne par leurs multiples cabrioles dans les airs.
- Bian lian : le clou du spectacle. C'est la magie du changement de visages. En une fraction de seconde, les acteurs changent de masques pour représenter différentes expressions et émotions. Par un simple balayage de la main ou un mouvement de tête, ils passent du sourire aux larmes. La technique requiert énormément de travail, de précision et de rapidité. Selon mes lectures, les plus expérimentés portent vingt-quatre masques et parviennent à en changer dix en moins de vingt secondes. Le secret se transmet de génération en génération depuis 300 ans. Les effets de lumière et cracheur de feu renforcent l'illusion.
- and much more ...
Comme vous pouvez le constater, la soirée a été haute en couleurs. Allez au dodo car demain, journée en noir et blanc avec un peu de roux quand même 😃
Il en resterait un peu plus de 1850 dans les montagnes situées aux confins du Sichuan, Gansu et Shaanxi ... Mais qui sont-ils ? Ces fameux pandas géants qu'on aimerait serrer dans nos bras (enfin, surtout les petits de quelques mois). Nous en verrons quelques dizaines lors de notre balade au Chengdu Daxiongmao Fanyu Yanjiujidi (Centre d'élevage et d'étude du panda géant). Fondé en 1987 pour le sauvetage de six pandas géants, il compte maintenant plus de 100 représentants du trésor chinois. Cet énorme site ombragé permet de reconstituer au mieux leur habitat naturel. Il est composé de nombreux enclos où le bambou est roi mais aussi d'un centre de recherche et d'élevage, d'un musée et de nurseries. Nous avons pu y voir un tout jeune bébé de quelques semaines. A leur naissance, il ressemble plus à une souris blanche (100 g pour 15 cm) qu'à un pandi-panda. Né aveugle et pas complètement formé, il atteint un poids de 20 kilos vers deux ans. Il peut peser jusqu'à 150 kilos à l'âge adulte. Ils sont très concentrés lorsqu'ils mangent leurs bambous. Saviez-vous qu'ils peuvent en ingurgiter jusqu'à 20 kilos par jour et passer quatorze heures à les mastiquer suite à leur faible capacité à assimiler la cellulose ? Bien que classé parmi les carnivores, il se nourrit à 99 % de végétaux ... Franchement, on a passé des heures à les regarder manger, mâcher, se mouvoir de manière si pataude ou simplement dormir. Car comme dit notre guide, c'est la vie rêvée du Sichuanais : dormir, manger, ... et pour la reproduction, il passera son tour ! D'un caractère solitaire et vu leur nombre limité, pas évident de rencontrer l'âme soeur. Encore faut-il tomber au bon moment car la période de fertilité ne dure que trois jours et une fois l'an. Le reste de la grossesse est aussi complexe. Ils ont intérêt à avoir les étoiles alignées. Allez les Belges, soyons fiers, ceux de Pairi Daiza ont donné naissance à trois enfants (bon, certes en captivité). Hors Covid, il est possible de participer à des programmes pour les soigner ou visiter une autre réserve plus sauvage. Cependant, ce premier aperçu était extraordinaire. Les enfants ont aussi adoré les pandas roux, beaucoup plus actifs ! On peut vous conseiller d'y aller à la première heure car après, ils digèrent et sont moins enclins à bouger. Belle sortie au vert et instructive pour toute la famille.
Notre peluche panda géant déguisé en panda roux en cadeau, retour au centre ville et découverte des ruelles étroites, larges et croisées (Kuan Zhai Xiangzi) datant de la Dynastie Qing. Dans l'Allée large (Kuan), les nombreuses boutiques, hôtels raffinés, salons de thés traditionnels, auberges typiques vous offrent l'opportunité de vous plonger dans la vie populaire de l'ancien Chengdu. L'allée étroite (Zhai) représente la vie au ralenti et les loisirs avec ses cafés, ses commerces de détails, ses jardins. L'allée Jing est une zone multiculturelle et plus nocturne avec ses pubs et clubs. Elle représente le nouveau Chengdu. Nous avons découvert quelques cours intérieures et posé sur les murs à reliefs. Les boutiques sont charmantes ; les étals appétissants sauf les fameux snacks "têtes de lapin" qui sont un must de la cuisine de Chengdu. Là, on n'a pas testé 🐰. Par contre, notre petit resto de midi aux saveurs épicées était excellent (version non végétarienne des plats choisis la veille).
Après une petite pause à l'hôtel (lisez entre les lignes, le moment écran des enfants et des parents, soyons honnêtes !), nous décidons de visiter le Temple Wenshu (le Bodhisattva de la Sagesse et de l'Intelligence), école la plus importante du bouddhisme zen. Situé au nord de la ville, ce monastère est le plus grand et le mieux préservé de Chengdu. Véritable petit village bouddhiste dans la ville, il renferme des maisons de thé, restaurant végétarien, vendeurs d'encens, ... Pour le côté culturel, baladez-vous entre les différents pavillons, admirez les centaines de statues, peintures, calligraphies, ... Et surtout arrêtez-vous et observez ! Déambulez dans les jardins et attardez-vous devant les personnes pratiquant le Tai-chi ou le Qi Gong. Les plantes sont magnifiques, les plans d'eau remplis de poissons et tortues. Nous y retournerons deux jours après, sans enfants, pour le voir sous un grand ciel bleu. Pour finir cette journée, nous décidons de plonger dans un tout autre décor et atmosphère. Nous finirons au resto allemand Lenbach avec musique live, flammekueche, mètres de bières (pas pour nous of course 😊), magnifique papier peint et horloge de grand-mamy. Comme un saut dans une autre dimension !
Cap sur le Sud pour découvrir la statue de Maitreya, le Bouddha du futur. Rendez-vous à Leshan avec le plus haut bouddha en pierre du monde. Ses dimensions sont impressionnantes. Creusé à même la roche, il mesure 71 mètres de haut et 28 de large. Sa tête atteint les 15 mètres, sa coiffure contient 1021 "crolles". Ses oreilles, longues de 7 mètres, symbolisent la sagesse et l'abandon du matérialisme. Situé au confluent de trois rivières (Dadu, la Min et la Qingyile), ce Bouddha a été sculpté dans l'espoir de protéger les navires des courants meurtriers et d'éviter les inondations de la ville. Et ça a marché ! Est-ce grâce au Buddha ou suite aux rochers tombés dans la rivière permettant de combler certains trous dangereux ? Je vous laisse méditer sur la réponse. Il a fallu 90 années pour le concevoir (713-803) sous l'initiative du moine Hai Tong. Le site sur lequel est situé le bouddha regorge de petites grottes, temples, ... Nous avons apprécié le temps passé sur place. Par contre, vu la file d'une heure trente, nous avons rebroussé chemin et n'avons pas fait le tour du Bouddha par l'escalier sinueux. Nous l'avons donc vu de haut et puis aussi de face grâce à la petite croisière. Cela nous a permis d'avoir une vue d'ensemble de cet édifice somptueux. Assis face à la rivière, il affiche un visage paisible et serein dans une symétrie parfaite. Il est protégé par ses deux gardiens. Les couleurs sont également impressionnantes : statue ocre entourée d'une forêt verdoyante.
Initialement, nous aurions dû aller à la montagne sacrée d'Emei Shan directement après Leshan. Mais, comme indiqué au début, ce sera pour une autre fois. Nous sommes donc remontés vers Chengdu (et ses bouchons) pour une autre découverte, culinaire cette fois, avec le traditionnel hotpot (huo guo - feu marmite). Et on vous assure, c'est HOT HOT HOT 🌶 🌶 🌶. Rien qu'en rentrant dans le restaurant, ça piquait à la gorge et aux yeux. Et vous savez que tousser n'est pas la meilleure des choses à faire depuis quelques mois ... Cependant, nous n'avons eu que des sourires et des regards curieux à notre arrivée. Nous étions les seuls touristes du resto. Nous voilà donc avec la carte devant nous. Nous choisissons ce que nous connaissons et apprécions. On n'a pas vraiment la même sélection que nos voisins de table (intestins, cervelle, tripes, pattes de poulet, ...). Nous avons opté pour du boeuf pimenté (même pas peur), des tranches d'agneau, des pousses de lotus, de la salade, des pommes de terre, ... Et on l'a joué petit en prenant le "yuanyangguo" (canard mandarin à deux couleurs), à savoir que notre marmite était divisée en deux avec un bouillon rouge épicé et un blanc à base de poulet plus soft. Quand ils l'amènent à table, c'est encore à l'état solide mais le bouillon se transforme vite en potion magique en faisant apparaître des piments entiers. A côté de cela, vous vous préparez une petite mixture à base d'huile de sésame, ail, coriandre, jeunes oignons. Comme une fondue, l'objectif est de faire cuire (à la baguette) les différents aliments dans le bouillon. Attention, c'est parti pour la pêche. Eh bien, c'était très bon. Pimenté mais délicieux. Avec cela, vous buvez du thé, eau chaude, bière ou encore bai jiu (alcool typiquement chinois, beurk). On a beaucoup apprécié cette soirée en famille. Autour de nous, les tables sont joyeuses. Les personnes se lèvent pour porter des toasts, le restaurant est plein, les serveurs très serviables, ... A conseiller.
Notre troisième journée sera ensoleillée et en pleine nature. Nous prenons la route vers le système d'irrigation de Dujiangyan. Ce système ingénieux (digue-dérivation-irrigation), construit entre 306 et 251 avant J-C, est l'oeuvre de Li Bing et de son fils Er Lang. La région était souvent frappée par d'importantes inondations et de fréquentes sécheresses suivant les saisons. Non touché par le tremblement de terre, il fonctionne toujours aujourd'hui. Selon le site de l'Unesco, "il met à profit les caractéristiques topographiques et hydrologiques naturelles de la région pour résoudre les difficultés posées par le détournement des voies d'eau à des fins d'irrigation ainsi que par l'évacuation du limon, la prévention des inondations et le contrôle des débits fluviaux à l'aide de barrage. Il irrigue maintenant 668.700 hectares de terres arables". Après ce passage plus technique, on peut vous dire que l'environnement autour est splendide. Lové au milieu des montagnes, on a une vue magnifique sur la nature. Sur le site, des temples ont été construits à la gloire des concepteurs : Les Temple Erwang et Fulong. Belle balade ombragée dans un décor féérique. A la fin, on appréciera la petite rue commerçante qui nous fait penser à la Toscane ... Les enfants se laisseront tenter par de délicieux jiaozis. On passera sous le Pont couvert de Nanqiao, point de rendez-vous des locaux pour discuter et jouer au Majong au frais. Il s'agit d'un petit joyau coloré avec son architecture, ses fresques et calligraphies, ... avec une vue imprenable sur la rivière et les montagnes enneigées.
Avant le sport, nous engourdirons nos bouches avec des petites pommes de terre aux épices étranges. Comme un effet d'oeuf Milka pétillant ... sauf que tu as l'impression d'avoir des fourmis rouges sur la langue. Gilles a quand même réussi à finir le plat 😃! Et les enfants ont bien aimé aussi. De vrais warriors du piment les petits Back ♥️Les voilà donc prêts à grimper la Montagne sacrée Qingcheng, berceau du Tao¨ïsme mais également décor film Kung Fu Panda 2 et 3 🐼 ! C'est là que le philosophe Zhang Ling fonda la doctrine du Taoïsme chinois. Le Mont Qingcheng, c'est aussi une chaîne montagneuse possédant 36 pics. Son point culminant est le Pic Laoxiao Ding (1260 mètres d'altitude), il nous faudra deux heures pour l'atteindre. En chemin, nous croiserons des temples, pagodes et pavillons dédiés aux différentes divinités taoïstes. La nature est magnifique : la forêt luxuriante (gingkos, pruniers, pins), les oiseaux gazouillant, les fleurs parfumées, ... De plus, les sentiers sont peu fréquentés. Nous retrouverons un peu plus de monde à la sortie du télésiège (nous avons opté pour le faire à la dure - Pauvres enfants 😃). Il reste encore quelques centaines de mètres avant d'atteindre le sommet. Les plus paresseux se feront emmener sur des hamacs par de courageux porteurs. Nous ferons encore quelques arrêts dans les différents temples, contemplant les couleurs, les fidèles, les statues avant d'atteindre le Pic et le Laojunge Temple avec sa pagode de trente-trois mètres de hauteur. Nous sommes chanceux et avons une vue dégagée sur les montagnes et la plaine. Les enfants sont fiers d'eux et nous aussi. On respire après ces quelques mois plus compliqués. On est simplement heureux d'être là. Andie, notre guide aussi. En six mois, c'est seulement la deuxième famille qu'elle anime. La situation a été très compliquée pour le secteur touristique. Espérons que la deuxième partie de 2020 soit meilleure.
Pour le retour, on reprendra le télésiège, traverserons le lac par bateau et hop, en voiture Simone jusque Chengdu. On ira boire un verre dans un petit bar sympa. On mangera un petit bol de nouilles, les fameux Dan Dan miantiao, dans un resto près de chez nous. Demain, on décolle vers une toute autre destination ! Fini les montagnes et les épices, la mer nous attend !
A très bientôt à Sanya. Je vous jure que le texte sera beaucoup plus concis 😂!
PS : Le titre fait référence au piment chilli 🌶 mais l'article a été écrit en écoutant les Red Hot Chili Peppers avec mon petit coup de coeur pour Road Trippin' : "Let's got get lost, Let's got get lost" ...
Écrire commentaire
Clo (jeudi, 13 août 2020 10:36)
Rien que de lire tes textes, nous sommes tout proches de vous, pas besoin d'être "la-bas" pour vivre tous ces merveilleux moments, il n'y a qu'à se laisser bercer par ces magnifiques ballades ... "la ballades des gens heureux" !!
De belles histoires narrées avec brio par une Anne-France passionnée ... ;o)) ...
Quel plaisir de te lire, que dis-je, d'avaler ces lignes, agrémentées de photos exceptionnelles.
On regrette presque que la page se termine ! Merci pour ces voyages "virtuels" .
Gros bisous à vous 4. Clo et co
Ling (jeudi, 13 août 2020 14:04)
Hi,ça va?je pense les pommes de terre sont délicieuses �
Pawel (jeudi, 13 août 2020 15:14)
Ils utilisent le miel d'oreilles pour assaisonner les plats ? ��
AFA (vendredi, 14 août 2020 12:52)
MErci Clo, sur celui-ci je me suis lâchée sur la longueur :) J'ai toujours été en difficulté avec les résumés ... Mais c'est vrai qu'il y a matière à explorer dans cette province. On regrette de ne pas avoir pu faire le programme initial avec trek et montagne mais cette petite mise en bouche nous invite à revenir. A bientôt et biz à Jacques et Alice
Ling, les pommes de terre étaient délicieuses mais surprenantes :)
Pawel, depuis deux ans, je n'ai pas encore eu un plat aigre doux ... En tout cas, c'est impressionnant ces laveurs d'oreille. L'année passée, Arnaud pensait que c'était de l'acupuncture. Biz à la famille
Steph T (samedi, 15 août 2020 21:42)
Genial les amis !!! J'ai voyagé avec vous le temps de la lecture, merci ;-)
Les garçons changent c dingue. Gros Bisous à vous 4 !!!
April (mardi, 01 septembre 2020 04:03)
As a Chinese, after read your blog, made me want to go to that area again!! So nice to read that, it's Fantistic!